Au Lapin
agile 22 rue des Saules |
Le cabaret est au centre du roman de Pierre Mac Orlan "Quai des brumes" publié en 1927. Marcel Carné en a tiré un film, sorti en 1938 dont l'action a été délocalisée au Havre. |
Cette maison construite en 1825 devint le "cabaret des Assassins" en 1869. Rebaptisée "A ma campagne", puis André Gill peint l'enseigne et le lieu devient le "Lapin agile". En 1913, Aristide Bruant l'acheta pour sauver ce cabaret de la destruction et confia la gérance à Frédé. Autour du Père Frédé le guitariste et de sa femme Berthe, naît la renommée du Lapin Agile, avec la fréquentation du lieu par de futurs illustres artistes comme Jules Depaquit, Max Jacob, André Derain, Guillaume Apollinaire, Gaston Couté, André Salmon, Pablo Picasso, Pierre Mac Orlan (qui épousera Marguerite, la belle-fille de Frédé en 1913), Georges Braque, Maurice Utrillo, Amedeo Modigliani, Charles Dullin, Roland Dorgelès, Francis Carco...
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Parmi le décor,
le
Christ en plâtre de Wasley et le tableau de Pablo Picasso
offert en 1905 "Au Lapin Agile" ou "l'Arlequin au
verre" qui est maintenant au Metropolitan
Museum of Art de NewYork. En 1912, Frédé vendit cette toile pour 1000 francs. En 1989, le tableau fut vendu aux enchères à un américain 41 millions de dollars !!! |
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"Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique"de Joachim-Raphaël Boronali |
Lié à cet endroit, le canular de plus célèbre est celui organisé par Roland Dorgelès, en compagnie de ses amis André Warnod et Jules Depaquit, qui firent peindre, avec constat d'huissier, l'âne Lolo avec un pinceau accroché à la queue, une toile qui fut exposée avec beaucoup de succès au Salon des Indépendants en 1910. La toile fut présentée comme émanant de Maître Joachim-Raphaël Boronali, de l'Ecole de l'Excessivisme; Boronali étant l'anagramme d'Aliboron. |
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